Nos valeurs

La Réciprocité

La réciprocité est au cœur de notre projet. Les relations avec Nokoué sont conçues à double sens. Tout geste envers l’autre doit se traduire en retour par un geste venant de l’autre afin de toujours garder une situation d’égalité. Concevoir une relation à sens unique, ce serait déjà impliquer un rapport, certes ténu, mais de domination. Au contraire, la réciprocité est l’outil nécessaire pour considérer l’autre culture comme son égale.


Ces échanges réciproques ont pour but d’interroger nos représentations, c’est-à-dire « nos perceptions, nos images mentales, dont le contenu se rapporte à un objet, un événement, des personnes, etc, et qui remplit notre esprit autant que la raison et le rationnel, jusqu’à l’obstruer si l’on n’y prend pas garde. [...] Personne ne peut affirmer que ses représentations coïncident avec la réalité, elles peuvent seulement s’en approcher plus ou moins. » (Valantin Jacqueline, Le dialogue interculturel : une action vitale, 2008) .

 

Dès lors, insister sur la réciprocité, c’est aussi se préserver des « clichés » et autres représentations préconçues. Nos représentations ne doivent jamais être définitives car elles peuvent évoluer sans cesse au gré des échanges. Fixer ses représentations, c’est se refermer sur soi et refuser l’autre.

La Fraternité

Lien de solidarité et d’amitié entre les humains, la fraternité est citée dans le premier article de la déclaration universelle des droits de l'homme : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. ». Elle est aussi une valeur primordiale dans notre projet associatif. Grand-Lieu et Nokoué sont devenus des lacs frères par le partage de liens culturels

L'Interculturalité


L’interculturalité appelée aussi, dans sa dimension internationale, « dialogue des cultures » ou « dialogue interculturel », est une valeur essentielle. L’interculturalité, c’est l’interaction entre les cultures. Prôner l’interculturalité, c’est refuser l’ethnocentrisme, c’est-à-dire la tendance à considérer le monde ou d’autres groupes socio-culturels en prenant comme référence sa propre culture, en privilégiant les normes qui sont les siennes et en les valorisant systématiquement ou en les considérant comme supérieures.


Au contraire, l’interculturalité vise à considérer l’autre, à se remettre soi-même en question et ainsi à prendre conscience d’une autre dimension de soi. Comme le dit Amor Séoud : « L’intérêt de la démarche interculturelle est donc qu’elle s’accompagne d’une prise de conscience de soi, liée elle-même souvent à une remise en cause de soi » (Séoud Amor, Pour une didactique de la littérature, 1997). Pour cela, il faut se « décentrer » et aller voir « ailleurs », autre part que « chez soi ». C’est-à-dire qu’il faut être en mesure de se défaire de nos représentations qui ne sont presque jamais les mêmes que celles des autres.


En plus de ces repositionnement intellectuels, une reconsidération sensorielle et affective est nécessaire : « apprendre à se connaître, à entrer en relation ne peut pas être seulement une démarche intellectuelle et livresque ; elle implique un vécu, un ressenti, dans la rencontre avec l’autre dans son milieu » (Valantin Jacqueline, Le dialogue interculturel : une action vitale, 2008). Ce modèle du « décentrement », du « détour », à la fois du corps et de l’esprit, est une clé de l’interculturalité. C’est de cette manière que les populations de Grand-Lieu et de Nokoué pourront mieux apprendre à se connaître l’une l’autre.